Zone de protection des eaux Flandre zélandaise orientale : unique pour la Zélande

La zone de protection des eaux située entre Clinge et Heikant est assez particulière selon les normes zélandaises, car elle est située dans une région « de dekzand » (une roche sédimentaire datant de l’époque glaciaire que l’on trouve principalement aux Pays-Bas). Celle-ci est légèrement plus élevée que le reste de la Flandre zélandaise et se compose de sable pauvre en calcaire. Ces facteurs déterminent l’utilisation du paysage ainsi que les plantes et les animaux qui y vivent.

La zone de protection des eaux appartient à Evides, celle-ci est gérée par Het Zeeuwse Landschap depuis 2008. Son inauguration eut officiellement lieu le 27 janvier 1937 par le ministre des Affaires sociales M. Slingenberg. Il s’agissait d’une initiative des municipalités de la Flandre zélandaise désireuses d’assurer une bonne eau potable à la population de la région. Le seul endroit où cela était possible était la région « de dekzand » en Flandre zélandaise orientale. L’eau peut facilement s’enfoncer profondément dans le sol à cet endroit, où elle est naturellement purifiée pour ensuite être pompée. Cette action est impossible sur des sols argileux. L’introduction de la zone de protection des eaux ne fit pas l’unanimité à l’époque. De nombreuses petites exploitations furent contraintes d’arrêter, car les engrais artificiels et les pesticides chimiques n’étaient pas autorisés. L’eau extraite est utilisée aujourd’hui à des fins industrielles. En cas d’urgence, celle-ci peut également être utilisée comme eau potable. Une qualité de l’eau optimale est donc d’importance.

Clinge

On peut distinguer trois sous-zones. Les environs de Clinge sont principalement composés de bois. En effet, de nombreuses forêts y furent plantées, l’agriculture régulière n’y étant plus possible. Celles-ci ont maintenant atteint un âge respectable. Les forêts de conifères alternent avec des prairies aquatiques et des forêts de feuillus. La variété de champignons est ici très importante. Dans une petite zone ouverte avec une maigre végétation, le gestionnaire entretient une population de grillons des champs. On peut les entendre lors des journées ensoleillées de mai et juin. Si vous avez de la chance, vous pouvez croiser un écureuil lors d’une promenade. Depuis le bois de Clinge, il est possible de se rendre à pied aux Stropersbossen humides situés en Belgique.

Sint Jansteen

La région située au sud de Sint Jansteen présente une grande valeur paysagère. On y trouve des allées avec de vieux arbres. Si les arbres morts ne présentent pas de danger, ceux-ci laissés en place. Les piverts l’apprécient fortement. Outre les espèces communes de pics, on y trouve également les espèces rares que sont le pic épeiche, le pic moyen et le pic noir. Pour ces deux dernières espèces, cette zone est le seul lieu de reproduction en Zélande.

Il existe de nombreuses petites prairies qui servaient autrefois de champs de racines pour la transformation du lin. Après la récolte, les agriculteurs des environs apportaient le lin dans la zone pour le faire pourrir. Grâce au rouissage, la couche extérieure de la tige de lin était altérée et pouvait être utilisée dans l’industrie du lin.

Les champs de petite taille étaient semés avec du seigle. La plupart des prairies sont aujourd’hui pâturées par des moutons. On y trouve même une lande.

Une partie du paysage de culture à petite échelle a été également restaurée. De vieilles cultures céréalières sont cultivées dans les champs. Des graines ont été obtenues de la banque de gènes et sont maintenant propagées dans ces lieux. Le paysage est aménagé comme il l’était vers 1930. Les herbes des champs richement fleuries sont belles à voir. Parfois, les champs sont violets à cause du chêne sauvage et jaunes à cause de l’oie sauvage. En hiver, une partie de la culture reste sur pied et des centaines d’oiseaux sont souvent présents. Au début du printemps, on peut entendre le chant nuptial de la perdrix.

La bière est brassée à partir des anciennes variétés de céréales cultivées ici : Patrijske.

Heikant

Au sud de Heikant se trouvent les Wilde Landen (Terres sauvages). Cette région est constituée de prairies et de prairies arborées avec des peupliers. On y trouve également quelques bassins d’eau douce. Contrairement aux étangs du reste de la région, ceux-ci retiennent l’eau toute l’année. Il s’agit là d’un eldorado pour les amphibiens et les libellules.

D’un point de vue récréatif, il s’agit d’une zone particulière ; voici l’une des zones les plus fréquentées du paysage de Zélande. Vous pouvez y pratiquer toutes sortes d’activités : courir, marcher, de la marche nordique, du vélo, du VTT, de l’équitation, du patinage et, bien sûr, observer et photographier la nature.

Divers itinéraires ont été tracés. Pour les photographes de nature, une cabane spéciale est disponible, où vous pouvez photographier de près les écureuils et les oiseaux de la forêt.